Prév de Sud, y a pas grand-chose par chez nous qui y corresponde... Je fais le routage et embarque A. à Puymorens.
K. et É vont à Envalira, j'y crois pas trop
... Mais une fois à Puymorens, on se pose la question quand même :
4-6 nds de SE, neige bof sur le départ, ça donne pas envie. On sort les 15, et le temps de marcher sous les lignes hautes tension et de gréer, ça souffle... Petit énervement (ça sera le fil rouge de la session) quand A. grée ses lignes en travers de ce que j'avais prévu pour les miennes, je foire le déco de magik 15,
.Je m'y reprends, suit A. sur le chemin de crête, ça commence à bombarder sévère en 15. Petit goulet avec une construction qui fait obstacle, je passe et débouche sur un kite au sol (enduro 12) et un en l'air (frenzy 9). Ce dernier s'avérera avoir un niveau très faible, là il ne sait pas chausser sans regarder son aile, résultat elle se barre sur le côté, et malgré mes cris (ça repousse pas les ailes), elle vient pile passer dans la mienne
. Re-énervement... Surtout que là, ça souffle bien. Son pote vient m'aider à poser la mienne, on démêle et j'ai même pas un instant à moi, qu'A. veut poser...
Bref, on plie, et on va chercher plus petit. Ma nouvelle haut ratio en 6 pour moi, et je passe la hawk 6 à A.
Alors je sais pas ce que j'ai foutu... Mais les arrières sont 20 cm trop long au bas mot, A. ne le détecte pas (enfin, il détecte que l'aile marche pas, mais il ne sait pas pourquoi), et il va chercher sa 10.
Quelques bons runs avec ma 6, mais le vent est à ch*er par dessus les murs. Des fois tout, des fois rien... Heureusement, la neige est top, 10 cm de poudre froide, sur une sous-couche pas trop dure. J'ai pas assez de jus pour sauter, donc je me mets des carves et godilles.
É. et K. arrivent sur le spot, ça n'a pas marché à Envalira, petite consolation. Un local nous rejoindra en fin d'aprèm : Envalira n'aura marché que 2 heures dans toute la journée.
On se monte les crêtes avec É., et on arrive sur le plateau qui est trop à l'Ouest, et ne prend plus le vent du Sud. Je m'acharne un peu, mais suis sous-toilé en snowboard. É. est en skis et peak 4m, il est impressionnant, il perd rien au vent pendant les loop, sur les carres... il me met 20° comme ça, puis part direction pic de la mine. Je ris intérieurement.... Ça fait quelques sessions qu'on se fait un meilleur routage que lui
. Bon, quelques dizaines de minutes plus tard, alors que je suis redescendu, je vois un petit point tout en haut, sur l'antécime du pic de la mine
! Bien joué à lui.
J'alterne les bons moments dans la bonne neige, et les arrêts brutaux du vent. A., en boudin (10 evo), a souvent son aile au sol, mais quand il y a de l'air, au moins il est bien toilé (speed & sauts).
Session plutôt typée gilles de la tourette donc, malgré de la bonne neige. En fin de session, je ressors magik sonic, et ça a dû être le meilleur moment, une fois que le vent s'était bien cassé la gueule.
Réconfort aux bains romains (sources d'eau chaude), et bon gueuleton au gîte à Dorres, au sud de puymorens.
Le lendemain, É. voulait partir de Dorres, mais on n'y croit pas. Pas assez de neige, il y avait rien la veille au soir.
Ça a tout de même posé bien plus que ce qu'on avait prévu pendant la nuit... 10-15 cm rien que sur le chemin pour sortir du gîte... Heureusement que le proprio, supe gentil, a dégagé les passages les plus tendus (on est en pneus été...)
On passe par Puymorens, 2 nds de SE, pév de SW... K. et É. qui SMSsent que ça cartonne SW à Envalira -> go, on reste sur le plan du jour : Envalira.
Jour blanc, grosse cartouche... É. a une migraine carabinée et reste au restau, K. est tout seul. J'ai pas la boost² 5, je le sens pas... Suite aux (mauvais) retours de la veille d'A. sur la hawk, je veux essayer celle-là. Et honnêtement, dans 20-30+, la 6 haut ratio, dans de la haute montagne, je le sens pas comme étant l'idée du siècle.
Marche sous les lignes HT, puis sur le premier replat, je le sens vraiment pas de gréer, je sens le plan galère... Il y a un beau verrou aéro à passer ensuite. A. me suit, et on marche jusqu'au plateau.
Où l'on se fait blaster la tronche, grosse cartouche qui fout la boule au ventre... 'tain, pourquoi j'ai pas pris la 5 moi ?
La hawk 6 glisse de sous le sac qui était sur l'oreille avant que je mette les lignes en tension, ça part en papillon tourbillonnant... A. me la remet, ça part,
. Y a rien dans l'aile, absolument rien, j'arrive même pas à rider... Je choppe les flotteurs : il manque 20 cm d'arrières. Tu m'étonnes qu'il avait pas aimé l'aile, la veille ! Me reste 20 cm d'avant à relâcher côté aile, je pose et c'est reparti. K. vient nous voir, A. décolle sa 7 evo, et on commence à se mettre 2-3 montées / descentes, dans une sacrée poudre, et un sacré vent. Je décrirais la 6 hawk dans son post à elle, mais en résumé, j'ai vite évacué mes appréhensions. L'aile est top.
Le vent est tout de même hyper fort, donc K. et moi, on s'enquille le goulet permettant de descendre dans le cirque sous le pic Maia. A. nous voit pas partir...
Dans la plaine du cirque, le vent est plus raisonnable, et l'accumulation de poudre est dingue
. 50-70 cm, faut de la puissance pour passer, la hawk 6 est en permanence en loop et sinusoïdes. Session bien physique, entre la poudre qui tire les jambes quand tu fais des tranchées à travers, et la hawk qui a sa petite pression en barre, et que je bouge en permanence. Ça siffle de ouf... On aperçoit A. qui s'est fait la montée et a passé le pic Maia
, il a bien dû prendre 40 nds sur de la glace au passage... Au moment où l'on allait revenir le chercher A., K. se prend un arbre dans sa peak 6, et une fois arrêté à côté de lui, je prends une rafale de l'espace, un white squall dans les 40 nds bien tassés. La hawk apprécie pas le début de la rafale qui est à 20° du reste, et elle va tourbillonner jusqu'à un creux déventé. On se ressort ensuite avec K., et la montée pour aller rejoindre A. est un enfer. Mauvaise route, je passe dans trop de pente, trop d'épaisseur de poudre, trop de sapins qui me bloquent les loop... Si je reste backside, je m'appuie dans l'aile mais je descends la pente. Si je passe frontside pour rester en traversée sur une ligne de niveau, je plante de l'avant à chaque accumulation de neige encore plus profonde... Je m'en tire, je reviens sur le plateau du haut alors qu'A. est en train de redescendre en suivant K. (
), et l'on se met une bonne session dans le cirque. Bonnes godilles dans la poudre, dos à l'aile... Le depower de la hawk et sa stabilité sont top pour ça, je la sens plus du tout dans les descentes... Je me mets de la poudre jusqu'à la crête du casque, et pas que pendant les boîtes
.
.K. déchire / découd encore une fois son aile (il avait déjà arrêté la session la veille pour cette même raison), et on remonte tous.
Pause déj' avec A. dans un endroit pas si déventé que ça, mais en fait ça tourbillonne.
Grosse tannée pour A. de s'en extraire une fois le moment venu, il est toujours avec son evo 7 que je redécolle plusieurs fois, je regrette pas la hawk sur ce coup-là.
On se met ensuite une dizaine de descentes dans la poudre de la pente qui donne sur le pic Maia, puis l'orientation tourne, ça devient galère de remonter après chaque run... Je décide d'aller voir le pic Maia, le vent s'est un peu calmé en plus, et le soleil est sorti, c'est plus engageant.
La montée du pic est toujours aussi raide, la H6 en chie un poil, faut vraiment du jus... Mais au moins, je me fais pas peur, que ça soit pendant les loops, les traversées de fenêtres, ou les boîtasses après plantage dans congère.
A. me gratte sur la fin de la montée, il passe en premier sous le vent de la baraque de l'antenne relais, il baisse trop son boudin et elle lui dit marde. Il plante à quelques centimètres des barbelés qui entourent la zone, coup de pot... Mais il couinera à s'extraire de la dévente.
Pourtant, sur le petit plateau à 2600m, ça décape sévère. Il repart, on se fait la descente des crêtes, et on arrive dans la belle combe que je visais.
.Le cirque suivant est déventé, je vais en faire l'expérience en poussant un peu trop une descente, dommage elle était sympa celle-là
. Tu m'étonnes, 60 cm de poudre... Je couine à remonter, je fais une tranchée avec mon snow, mes jambes, mon cul...Un mec (ex mono au lautaret) se met des vols de pente en peak (8m ?) et coach A. , qui se met ses premiers vrais vols maîtrisés et long.
La hawk 6 me dénie cette possibilité, pas faute d'essayer. Au moins, elle est saine. Je me concentre plutôt sur les plaques de poudre.
Le vent baisse, je suis grosso modo sous-toilé depuis le début (même quand il y avait 30 nds, j'étais pas vraiment calé
!), ça a prévu de couper à 15h, il doit être 16h bien passées, le soleil va passer derrière les pics dans 40 minutes à vue de pif... On s'en remet quelques dernières, dont un vol de pente plus ou moins à deux... Je dis plus ou moins car on est partis en même temps, mais moi, j'ai délesté et fait deux flare de 20 mètres à 30 cm de haut, tandis qu'A. a survolé tout du long. On se rentre à grands coups de loop, 'tain j'ai jamais autant bougé une aile moi ! Ça va, la hawk est prévisible et plutôt agréable, et avec les centaines de loop (milliers ? elle est rapide... 50% plus vite que la evo 7 je dirais) que je lui ai mis, je commence à plus que les avoir bien en main.
On remonte les crêtes du pic Maia en évitant la nouvelle antenne relais et ses haubans (doit faire 100-150 mètres de haut et autant en rayon d'emprise au sol des haubans), petite jouissance quand je peux repasser en mode sinusoïdes simples, sur les plaques soufflées des crêtes. On repasse le pic Maia, puis descente dans la poudre... Miam.
On choppe sans s'arrêter les sacs qu'on a laissé, la evo commence à plus avoir assez d'air. On remonte, passage dans le bon sens du verrou, et posé tout proche du parking, juste avant les lignes HT.
Une sacré session, rarement vu autant de poudre moi, et en tout cas, jamais avec autant de vent !!
