Je savais pas pour Seb, dommage.
Gros we de coupure, avec 2 kiters, dans l'aubrac, à 2h30 de toulouse (au N de Rodez), on y a pris un gîte (38e de gîte avec bouffe le soir et petit dej', 17e de covoir, ça va!).
Les photos :
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Le samedin départ du col de Bonnecombe, montée technique en side, déventé derrière une cabane. Un co-kiter ouvre les portes, et plante sa peak pendant l'opération (lignes dans les barbelés)... J'ai la s² 11 alors que les autres sont en boudin 7, peak 6, 4, et diverses 6m, donc je m'extrait facilement
. Ride sur les immenses plateaux (60 km le premier jour, donc 5-10 à vol d'oiseau). Le vol d'oiseau est limité car plein de barbelés, quelques portes ouvertes, d'autres qui se sautent.. J'étais le seul des kiteux à les sauter (et le seul en snow à ne pas pouvoir les enjamber non plus), j'ai fait un demi tour tardif sur un (pas assez de puissance), ça m'a détruit ma combi (mais j'ai pas été touché), et j'ai pris un poteau dans les fesses sur un jump un peu court sur le retour...
Soleil, vent fort (voir trop fort, j'ai toilé un peu gros, c'est à dire 2 à 3 fois la taille de mes petits camarades qui font 20 kg de plus, et je recherchais plus les creux déventés que les crêtes exposées!), assez soufflé mais quelques combes de poudre (faut bien qu'elle aille quelque part!). La neige volait bien, j'ai ressenti un bon 25 nds bien tassés, les collègues disaient 30 nds parfois, j'avais pas trimé la 11 mais je faisais pas trop le malin.
L'après-midi j'ai mis la sonic race 7, évidemment ça a baissé. J'ai perdu les autres pendant le changement d'aile, me suis perdu ensuite
, puis suis rentré tranquille. La SR-7, si vous me dites que c'est pas une aile de snowkite (surtout en snowboard), bah je dirait que vous avez raison (sur du plat en skis elle doit être très bien), les virages c'est pas trop son truc, et les sauts en light sont assez technique, surtout avec 6 kg de sac à dos (d'où les fesses qui ont replaquées sur le poteau, et l'arrachage de sac à dos).
Le dimanche matin autre spot, beaucoup plus poudreux, mais bien bouché. Vent fort, cette fois je me fais pas avoir et je prends raisonnable (hdyra 7), et l'on se suit (les 2 autres connaissent le spot), avec 50 m de visi... Désorientation spatiale totale par moment (dans quel sens est la pente? le vent est-il en train de tourner? ...). Conditions givrantes qui alourdissent les lignes et font de la traînée (5 à 8 mm de diamètre sur les lignes et les suspentes...). Les éclaircies arrivent quand on ressort après manger, on sort plus gros (s² 11 pour moi) et on remonte direct au mont local, puis on part loin, loin, descente dans du déventé... Le soleil baisse bien, ça fait un moment que moi et un des deux, on pousse pour revenir en arrière. Le temps se re-bouche (mais au moins je connais le spot) et évidemment je me fais couillonner à un passage de clôture, déventé dans un creux derrière une forêt, ou les autres ont aussi bien galéré (mais en skis, ça passe mieux).
Déchaussage, rangement de l'aile, passage de la clôture et glisse en snow pour aller dans le fond de la combe qui, plus loin de la forêt, à l'air de mieux prendre le vent... Pendant que je m'arrête pour re-déplier l'aile, les potes passent et commencent à remonter à contre-pente (vent qui descend la pente, faut remonter à la fois le vent et la pente, très technique).
Et là, alors que je suis plus ou moins au plus mal, je vois un putain de loup, bon il était pas gros, assez loin (50-100 m, je dirai 3 longueurs de lignes ce qui ferait 75). J'ai le choix entre sortir le télephone pour prendre une photo (mais le soleil baisse et les potes sont déjà loin au vent), sortir le leatherman (mais il me regarde tranquille sans être agressif), ou retrouver au plus vite ma mobilité,... Je prends cette option et me concentre sur le déco et re-gonflage de l'aile, puis sur la remontée à contre-pente, et le loup s'est barré entre-temps...
La s² me tire mon cul de snowboarder de manière très efficace, elle m'a bien sauvé la mise sur ce plan pourri.
Le brouillard est bien revenu, on rentrera limite, après que le soeil soit tombé, et 10 min avant la nuit....
Bref, un bon we, l'aubrac c'est beau et sauvage (et plein de barbelés!)