Envalira côté pic Maia - Snowkite

Organisation et compte-rendus de sessions

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balboxl
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Envalira côté pic Maia - Snowkite

Message par balboxl » dim. 10 févr. 2019 12:13

Another day in hell :D !

Je rajouterai des photos quand je les aurai regroupées.

On se fait un warm-up en groupe dans le centre ville de toulouse le vendredi soir, soirée sympa, par contre, nuit de merde. Vers 2 h du mat', j'ai hyper chaud, je sue, mal au bide -> aïe aïe aïe, ça semble compromis pour la session du lendemain, ça valait bien le coup de passer des heures à discuter sur FB et à décortiquer des dizaines de modèles météo, croisés par des dizaines de spots, de cartes de routes,...

On est tout de même d'attaque le matin avec Mister C que j'héberge. Il me fait partir à la bourre, et Time Machine torpille les estimations waze sur la rocade.... A n'est même pas à la bourre au point de rdv, nos rapelapentistes qui forment la seconde caisse sont déjà là (un vrai montagnard, c'est à l'heure). Seule manque à l'appel Miss H (pas celle de Bozzo hein), à qui la pizzeria de la veille a été plus fatale qu'au reste.

Passé quelques embouteillages en bas de vallée, on grimpe vers le pas de la case, grand soleil, route dégagée (cette route en Andorre est très large, genre grandes bandes d'arrêt d'urgence sur les côtés, elle fait la largeur de 2 BM en travers ;) ), le top.

Une fois dans le col, le vent de SW n'est pas encore là, il y a par contre le petit venturi de NW. 3 nds, aucun kiter sur le spot, je prend l'option de partir sur le côté Sud, côté station, pour bien prendre le NW, et déplie magik 15, la pourfendeuse de light, la justicière de la pétole. J'en chie à la décoller, mais faut foutre les boules aux autres, ça motive, et elle se gonfle sans que j'ai pour autant trop à courir, de toute manière il y a 20 cm de puff... Ça semble compromis quand je n'arrive pas à la redécoller une fois le snow chaussé, puis la magie opère, je pars dans la mini pente, aïe aïe aïe, le retour va être dur... Loop d'aile avec lignes au ras de la crête d'un talus, qui m'a déjà stopé quelques rides dans le passé... Je passe le truc, me traîne dans la montée suivante, mais avec cette poudre, même à 5 à l'heure, c'est un gros kiff. J'arrive sur la crête, et là, j'avais oublié le bonheur que procure le fond de puissance d'une bonne 15 ! Je pars en traversée, bien toilé, en me recalant au vent du spot, et en gueulant de plaisir (et pour bien foutre les boules aux autres :mrgreen: ).

Première descente en godille dans la poudre :cool: , suivie d'une prise d'élan et d'un pti vol de pente qui me fera plaquer plus loin que prévu, au milieu du plateau sans vent, aïe aïe aïe... Je continue ce manège une bonne demi heure, sans que l'aile ne touche trop le sol, avant que des Espagnols ne se pointent sur le spot, avec une airush à caissons ouvert (la grosse bouse qui pèse un âne mort), une frenzy assez récente, et une pansh qui ressemble à une génésis. Ils tentent de lever puis renoncent, pendant qu'A grée ma so² 11. Après moultes gueulages conseillatoires, il finit de la gonfler, et se fait à l'aile. Bon, la pauvre passera plus de la moitié de la session avec une oreille repliée, mais même comme ça, c'est mieux qu'un boudin :P .

On se fait des runs parmi les sapinous sur la crête. Le vent est monté un peu, je suis un chouille trop toilé sur la crête, mais ça me permet de le tenir ("aïe aïe aïe, s'il va sur l'autoroute, il est cuit ! on a plus de puissance"). Je vais me réfugier dans le bas du spot, 2 lacets de route plus bas, mais la neige y est transformée. Retour "faster than ski lift", 1 loop = 25 m de D+, le long du mur d'une bleue, paparazzi en skis sur les côtés....

Quelques beaux runs dans la poudre, avec la douceur et la régularité du fond de puissance de la 15, c'est hyper facile de poper par dessus les sapinous dans les descentes, grosse orgie. La 15 commence par contre à avoir trop de jus pendant les descentes en carves dans la poudre, et trop de lift en vol de pente. Le plateau de réception n'est en fait pas si plat, et il y a quelques ascendances, sur 2 ou 3, je me dis que je voyais mon replaquage bien plus tôt....

Pendant ce temps, les Espagnols font 20 m entre 2 déventes et redécollages laborieux de chiffons déventés, et C. pompe une 12, Naish Ride, 1ère session snowkite pour lui. Il descend dans la pente, dévente l'aile, et déclare à toute la montagne, que le snowkite, c'est de la maAarde :x, qu'il arrête,... Le vent est en train de tourner SW (j'avais bon à 30 minutes près dans mon interprétation des prév ;) ), avec A on va replier, passer la route, manger, et décoller du côté pour les grands :cool: . On a tout tracé le parc à neige des petits. A noter étonnement, on voit l'aile de C qui remonte, puis lui qui remonte, on se dit donc "il a réussi à descendre, il réussit à monter, il est autonome, allez on se casse".

On grée de l'autre côté de la ligne HT, après 30 mètres à pieds. Je table sur le fait que le thermique se soit levé, et que ça monte de partout, sur tous les versants. S'extraire du premier goulet, avec une belle pente side à se farcir, est tout de même bien technique. Je déroule ma 6 adorée et prend de l'avance pendant qu'A gonfle sa Vector 9. Soso avale goulûment la contre-pente de neige molle, elle développe beaucoup de jus même en bord de fenêtre ; et sait se faire oublier, dégazée à fond, quand il faut faire des traversées, aile qui tire côté vide. Je bascule de l'autre côté de la crête, et me gave de powpow, en attendant qu'A s'extirpe du vallon ; ce qu'il fera en une dizaine de contre-bords (et autant de redécollages, me dira C qui observe la scène depuis le spot opposé). Je vois C qui continue à grimper, qui slalome entre les sapins ; à chaque fois que je reviens sur la crête pour observer la progression d'A, C a changé d'endroit, je me dis donc qu'il gère. A franchit la crête, et on trace sur le premier plateau, jusqu'au pied du pic Maia.

Il croit me fumer quand je lâche une traversée pour aller profiter d'une combe de poudre, mais je bénéficie d'une bascule de terrain, qui me permet de me décaler jusqu'à être pile dans l'axe de la montée, pendant qu'il tire des contre-bords sur le versant, pour éviter de se faire décaler vers la falaise sous le vent... J'enquille donc la montée d'un bloc, j'avais oublié comment c'était pentu, mais j'ai confiance en A, il gère bien (c'est sa 2nde sortie snowkite, mais il pilote bien et a un très gros niveau en ski). J'arrive sans efforts au sommet, passe au vent des antennes, et l'attend là-haut, la neige est étonnamment préservée du vent. Il y a une grande crête avec windlip géante, un vent parfait d'une douzaine de nœuds, un peu de poudre, je trace des grandes descentes carvées sur la crête, et remontées plein tacquet, aile calée. Le summum a été une descente à bloc, tout droit, position race, aile basse, au ras de la crête de la windlip, avec un balbuzard qui m'accompagne, qui se fait tout le run en soaring, à 3 m au-dessus et 3 m devant la crête. J'en avais jamais vu, ça a une forme étonnante en vol, avec beaucoup de flèche inverse(d'où peut-être le nom du Su-47 Berkut "aigle royal"), une queue très courte et bien en éventail, est ailes assez courbées, mais avec une envergure de déglingo... Superbes bestioles, la buse qui est à côté fait pâle figure.

8-9 runs plus tard, A finit la montée, et on se retrouve "au sommet du monde" (2640 m). Il passe sous le vent des antennes, et se fait déventer. Je vais le tirer, lui et son boudin, jusqu'à l'amener dans une zone qui prend suffisamment le vent pour qu'il puisse redécoller. On descend la crête, petit arrêt kiff dans une combe préservée, puis c'est reparti pour la face suivante. Celle-ci débouche sur un grand cirque, un peu le même shape qu'un demi-cratère. Je m'y engage et il suit, c'est pas le plus malin que j'ai fait dans ma vie. C'est expo sud, la neige a transformée, c'est pentu, très pentu. J'arrête régulièrement les traversées pour balancer quelques loop et remonter jusqu'à la crête. Je veux rester haut car j'ai peur qu'en bas il n'y ait pas de vent. Et surtout, j'ai la trouille que ça parte en coulée, on reste donc tout en haut, là où il n'y a aucune épaisseur.
Vraiment pas envie de me tanker au fond au pied de la pente, aile en chiffons, et de voir une grosse coulée m'arriver dessus et me péter les tibias. On poursuit la progression dans le cirque qui s'incurve, à une largeur de coulée l'un de l'autre. Je sens le vent faire des trucs bizarre, je m'arrête pour tester -> il n'y a plus rien et c'est travers pente, demi-tour, demi-tour !

Le retour sera ultra technique, traversées sans faire déventer l'aile, sans trop descendre, se refaire de l'altitude à grands coupe de KL. C'est ultra pentu, Soso siffle en furie mais j'atteins mes limites, je dirais qu'il y avait 35° facile. Je me fais un peu bloquer contre un sapinou d'1m50, et là je sais pas trop ce qu'il s'est passé, soit ça m'a déstabilisé et j'ai fait une erreur, soit il y a eu une belle bulle thermique, mais en tout cas, je me suis fait arracher. Je passe littéralement au travers du sapinou. J'ai la pente juste en face des yeux et n'en pense pas être loin, mais A (qui avait planté sa voile car je lui bloquais le passage) m'a vu partir bien haut, bien écarté de la pente, et s'est dit qu'il allait me ramasser à le petite cuillère 800 mètres plus bas... Moi, j'étais lancé dans l'action, j'ai lancé le mégaloop de ma vie, j'avais rarement entendu F&F siffler comme ça. Replaqué comme une fleur, j'ai poursuivi la montée, et j'ai continué à me barrer loin sans me retourner, même une fois le verrou franchi. Une fois le palpitant revenu à rythme normal, je reviens sur la crête pour observer A, qui passe avec la maestria des grands snowkiters, sans déconner je connais très peu de monde qui serait passé, gros gros niveau.

On revient ensuite dans la combe à powpow, son côté expo Nord est pas mal. Un sapinou de 2-3m se prend d'amour pour soso, petit intermède accrobranche :mrgreen: . La combe est sympa, le vent est très propre, y a moyen de frimestaïller. Il y a un beau kick en poudre accumulée derrière un groupe de mini sapins, superbe prétexte à gros frontroll bien ample to downloop. A préfère se mettre des grands schuss depuis la face plus haut, c'est marrant aussi, je le suis, mais en snow je ne peux pas grand chose face à des skis, et à un boudin qui doit dégazer plus, une fois tout schuss. Un truc jouissif, c'est d'arriver à bloc à la fin de la pente, de remonter l'aile vers mi-hauteur de fenêtre, et d'envoyer un énorme downloop, en relâchant à peine la prise de carre. On a alors l'impression que l'aile s'immobilise, et qu'on fait la fronde autour. Grosse sensation de se faire catapulter, transformation de toute la vitesse et énergie de l'aile en pure tension dans les lignes et force centrifuge, c'est vraiment magique.
1.jpg
la montée pour la prise d'élan


Le soleil baisse, la pente n'est pas excellente pour les vols (et la 6 est définitivement trop rapide), et on est un peu loin de point de départ, s'il faut en traîner un dans la neige, avec une fracture... Bref, on s'enquille la crête à bloc, le balbuzard est parti, dommage. Sesh freestyle sur le plateau de départ, puis on rentre, on est rincés.
2.jpg
front roll avec pause au sommet


Mais... On voit C dans le vallon de départ, qui est remonté comme jamais. "c'est de la maAarde", "j'arrive à rien", "vous étiez où bande de c*nnards, personne ne vous a vu, j'allais appeler les secours"... En fait, il avait pas saisi le truc, et se faisait tirer par sa 12, sans contrôle. Petit tuto, mais il est pas dans le bon mode, et fait le contraire de chaque conseil. Je suis plus hyper pédagogue, je gueule dans le vent et le froid en parlant à son c*l,... Il est plus apprentissage par essais / erreurs, il s'en tire tout seul du coup, et s'extirpe du premier vallon à la hon, hyper technique. On reste avec lui pour qu'il se fasse tout de même une bonne sesh. Il est over-toilé en 12m ride, A est juteux en 9, et ça fait un moment que je n'ai plus eu à bouger ma 6... On reste sur le plateau, belle fin de session, dans une lumière rosée - mordorée. Les 3 au tacquet sur le même bord, dans les 12-15 nds les plus laminaires que je n'ai jamais vu de ma vie de snowkiter. Les cuisses fument, les batteries des portables et les doigts qui les tiennent se congèlent. On rentre poser sur la dernière tâche de soleil, celui-ci disparaît dans un creux entre deux pics, perfect angle, perfect timing.

Bilan matériel de la session : un sac (vide) FS explosé (passé un peu près d'un piquet, 10 m après le replaquage d'un VDP en 6m), mais compensé par achats de sauciflard et alcool pas cher (Andorre : détaxé), et d'une zouper sesh.
Dernière modification par balboxl le lun. 11 févr. 2019 23:48, modifié 11 fois.
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Re: Envalira côté pic Maia - Snowkite

Message par balboxl » dim. 10 févr. 2019 15:53

En attendant les photos, j'ai fait quelques mesures google earth, pour des distances horizontales de 100 m, on est passé par mal de coins où je mesure 52 à 66 m de dénivelé, donc du 66% / 33 degrés là où j'ai cramé ma carte "chance".
Sans titre.jpg


Le schéma du matin, le vent est NW, en rouge là où c'était fort (8-10 nds), en orange le moyen, en jaune les vdp, en vert là où ça couinait à 4 nds...
envalira -côté station.jpg


Et l'après-midi, par vent de W, WSW. J'ai changé le code couleur, le jaune c'est quand faut faire bouger la soso, le orange c'est quand elle est calée, le vert c'est quand c'est hyper light...

Le premier plateau, avec l'extirpage du vallon à la hon :
parking à pic Maia.jpg


La fin de la montée du pic Maia, la crête / windlip géante, la combe à poudre :
pic maia.jpg


Le cirque final (on aurait pu continuer si j'avais tilté que suffisamment au NW, on pouvait franchir la crête) :
bassot des clots de massat.jpg
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Re: Envalira côté pic Maia - Snowkite

Message par balboxl » mar. 12 févr. 2019 20:50

Pas trop de photos exploitables, c'est ça que de bouger avec des adeptes du selfi auto-centrés, le spot n'est visible que dans le reflet du masque...

Une vidéo d'un de ceux de l'autre covoit, sa première session snowkite (mais parapentiste) :
phpBB [video]


On aperçoit un bon de sonic à 2'20'' :cool:
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Re: Envalira côté pic Maia - Snowkite

Message par balboxl » jeu. 22 déc. 2022 21:16

Un peu plus d'exploration du spot encore :) .

J'ai l'impression que cette année, ça va être une année Envalira. Beaucoup de vent de SW, de la neige seulement à haute altitude... L'année dernière, c'était surtout Ascou qui marchait : vent d'W.

Après la grosse session cartouche et grosse poudre (presque trop ! :lol: ) 15 jours avant, puis un petit détour par Fuerteventura, retour à Envalira.
Et on n'y est pas allés pour acheter du terrain :
19.jpg
47 km et une panlanchiée de dénivelé


La journée commence bien : les ouaf sont prêts à mettre les watt...
1.jpg
Je me ferai bien la micro marche d'approche en tracté moi un jour


On grée juste après les lignes HT, et hésitation. J'ai pris 6 et magik 15, il y a du vent dans le col, genre É. hésite à sortir sa peak 4... Je fais péter la 15 (et É. sa peak4 8m), et avec un vent étonnamment propre, je m'extrais du petit verrou en 3 bords faciles, pas si toilé que ça : je me fais à peine soulever au transitions, É. dira qu'il y avait 20 nds, je pense un peu moins, ou alors, pas dense.
Et on retrouve des traîneaux sur le premier plateau, qui est presque vierge de trace (en tout cas, pas de snowkite).
2.jpg


Il fait grand beau, le vent est uuultra propre, la neige est top, genre 10-15 cm de poudre légère sur une sous-couche dure qui glisse.
3.jpg
Petit vol quand même.... On ne se refait pas.


Entre deux vols, le premier plateau est déjà bien sympa à tracer, mais vu les quantités de poudre qu'il y avait la dernière fois, plus bas dans le premier cirque, on y va avec É.
4.jpg
Premier au bout du cirque 8-) . Et il y a quelques belles pentes à tracer.


La pente de sortie, si tu ne veux pas passer par l'antenne (2600m, bien blastée en général) :
5.jpg
Première fois que je passe par là perso. C'est plus pentu que sur les photos évidemment :mrgreen: .


De son côté, É. profite de la propreté du vent, pour godiller entre les sapinous.
6.jpg


Le type de la dernière fois s'envoie toujours des vols de pente massifs dré dans eul'pentu !
7.jpg


Je retraverse plusieurs fois les combes poudrées du cirque, pour aller voir ce petit monde.
8.jpg
Une sonic 15 replie les oreilles pour se cacher dans ce paysage... Sauras-tu la trouver ?


Le vent est tellement propre, que malgré la qualité de la neige, cela incite à aller voir plus loin. Je suis É., en prenant la sortie par la congère au pied des pentes du pic Maïa, contournant celui-ci par le bas (en 15, j'aurais été toilé ++ / trop pour passer par le haut tout de même, "plus, ça n'aurait pas été raisonnable" ©JBT).
9.jpg
Dernière modification par balboxl le jeu. 22 déc. 2022 21:53, modifié 2 fois.
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Re: Envalira côté pic Maia - Snowkite

Message par stef » jeu. 22 déc. 2022 21:35

Waou ... sacrés images et joli tracé. Je me ferais bien un tour vers là bas avec vous un de ces quatre (pour le moment, c'est un départ à l'est qui est prévu) ... sans vols de pente pour moi (encore trop de vagues qui attendent d'être surfées).

Stef
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Re: Envalira côté pic Maia - Snowkite

Message par balboxl » jeu. 22 déc. 2022 21:49

On attaque donc le deuxième cirque, qui héberge un chouette half-pipe naturel, un bon gros grenier à poudre habituellement. Et c'est bien le cas :D .
10.jpg


On échange l'appareil - le gros réflex d'É. - et il trace à son tour 8-)
11.jpg


Puis c'est le mien... Again and again.
12.jpg


On poursuit dans le deuxième cirque, toujours vers le Nord, bâbord amure. Le passage d'un trou, habituellement déventé, se passe bien (enfin, à l'aller... au retour... cf plus bas :oops: ).
Depuis le début, on s'est déjà farcis 2-3 verrous dans lesquels j'aurais pas amené des montpellierains en foune, mais là, première vraie difficulté. Le cabri É. est toujours aussi impressionnant ( :? :evil: :? ), il prend de meilleurs options, s'acharne un peu plus, et creuse l'écart.
Je passe trop bas, galère dans un vent de plus en plus refusant, puis arrive par du travers descendant, sur la grosse pente bien forte (30°), avec l'aile qui a à peine assez pour tenir par à-coups en bord de fenêtre...
13.jpg
Trop bas, trop con. Première prise.


Éperon rocheux en plein milieu de la pente, le bord de fuite de la sonic le frôle à chaque sur-bordage, je la sens mal... Je range l'égo, met le snow au bout du leash, et monte à pieds, aidé par l'aile en bord de fenêtre.
Je sors les watt physiquement (j'aime pas être top longtemps dans 30° et de la belle poudre expo sud), avec en tête les paroles d'É. "tu vas voir de l'autre côté, c'est magnifique".
Heureusement que la radio ne capte plus, car sur le coup, il y aurait eu quelques commentaires acerbes. Se galérer à contre-pente, alors qu'il y a moyen de se gaver partout... Il a intérêt à ce que ça soit vraiment beau là-haut !!

Et... ça l'est :shock: .
14.jpg
La crête par laquelle on débouche est tout à gauche.


Grosse claque visuelle 8-) .
É. et un snowboarder en frenzy 9 (qui, vu les traces, est passé alors que le vent était bien plus dans l'axe de la pente) ont déjà commencé à tracer. La neige y est juste top, 15-20 cm de poudre qui reste bien légère, une gavade.
15.jpg


Dans le fond, il y a moyen de prolonger sur les crêtes, pour atteindre une dernière pente sympa, on commence à s'y diriger...
16.jpg


Mais le vent s'affaiblit. Début de retour...
17.jpg


Et c'est quand même bien pentu.
18.jpg


...et pause déj' avec coupure totale du vent, juste alors que je rejoins mon sac (et sandwich) que j'avais laissé en haut du dernier verrou "de toute manière je repasse par là, et vu que ça s'est pas renforcé de la journée, j'ai pas besoin de la 6".

Le vent se relève juste une fois la moitié du sandwich avalée (énormes sandwich de la boulangerie de Tarascon, faut les partager en 2 sinon ils sont trop gros), puis c'est le retour. Je regrette un peu de pas aller encore plus loin, mais j'ai moyen envie de me fader 10 bornes retour (5 à vol d'oiseau, 10 facile en réel) et dénivelé +/-/++/--/+/-, dans la poudre (et j'ai pas embarqué les raquettes)...
La descente du verrou est bien plus facile, et j'attaque en premier le trou, que je traverse sur l'élan de la descente et de la sonic. Le pro-rider zozone a rangé sa frenzy a la pause midi, il a fait péter une grosse R1, et il passe crème, plus haut. J'ai pas eu envie de me faire la traversée dans du 35°, réminiscence d'une fois où j'étais parti en vol de pente involontaire en loopant la so² 6 dans cette même pente, tellement la fenêtre est décalée, et où j'avais dû envoyer un mégaloop de l'espace pour recoller à la pente.. Bref, j'ai manqué de balloches, suis passé trop bas, et me fais couillonner. "Trop bas, trop con", deuxième prise.
Celle-là, je m'en sors pas avec les honneurs. Après 2-3 amorces de redécollage, le vent coupe totalement, et je replie tout, pour me fader 50 D+ à pieds. Avec harnais, 2 ailes sur le dos, le snow... Dans de la poudre bien profonde, malgré que j'utilise une trace de motoneige.
En plus, pas le temps de niaiser : faut se sortir les doigts. Plus je prends du temps à monter, et plus il va falloir monter, pour choper le vent qui faiblit au fur et à mesure... La limite pétole - brise est en train de remonter. Je vois É. là-haut, qui a chaque run, fait demi-tour de plus en plus haut... Et le mec en R1 qui marche à pieds, aile en l'air qui tient à peine...
J'ai un reste d'otite, avec le sang qui bourdonne à grandes pulsations dans l'oreille gonflée, je me mets un peu dans le rouge sur ce coup. Mais ça le valait, car je rechoppe un poil d'air, m'extrais du deuxième cirque, et on se rentre par le haut.
Il n'y a plus tant que ça d'air, mais il reste tout de même de quoi ne pas être à l'aise sur le pic Maïa à 2600, entre les barbelés entourant l'antenne géante, et le gros drop (semi-falaise) sous le vent, sur de la neige un peu plus soufflée.
On refait quelques bords sur le premier plateau où l'on retrouve quelques kiter, mais le vent diminue encore, et l'on rentre poser, puis comme il est 16h30 passée, on tentera quelques bords côté station, mais dès qu'on s'écarte du col, ça devient vraiment light. En tout cas, le vent aura été ultra clean tout du long de la journée, malgré sa baisse à midi (qui est usuelle sur ce spot en fait).
Prochain coup, on commence à tracer plus tôt, et on pousse jusqu'à la Tosca d'Incles 8-) .
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