Derniers jours passés dans des cayes plus habitées.
Vendredi, Caye Caulker. La plage au vent est, comme d'habitude, ultra étroite. Et plein de pontons.
La plus grande plage que j'ai repéré. En plage moyenne + en 15, pas envie de jouer.
Le coin en lui-même est plutôt désert. On n'est pas gêné par le tournedos. Je sais pas si c'était la basse saison, la fin du covid (les US étaient pourtant déjà bien relax)...
C'est soit pas de plage...
... soit 2 mètres de large blindé de sargasses.
Bon, le déco au vent, vu qu'en plus il y avait de l'air, je le sentais pas. Me suis trouvé une zone en chantier du côté sous le vent de l'île pour étaler magik 15, et début des conneries. Gros noir qui suce au loin, 15 nds -> j'ai encore gavé de marge, j'y vais avec la 15 (j'ai emporté que la 15), et en TT. Premiers bords à côté du bateau sympa, le vent monte même. Le vent est perturbé, le front arrive, je commence à prendre 20-25 nds, et je vois régulièrement que je suis plus haut que les barres de flèche du mât du bateau, voir bien, bien plus. Y a même moyen d'enrouler du rouleau de 20-25 nds en KL hélico, ça arrache fort... "

'tain ça pousse, y a pas mal de fois où j'ai déjà été correctement toilé en 7 dans ce vent-là !".
Le grain passe mais n'est pas à son plus fort, je commence à être limite, limite, et je vais essayer de choper du plus régulier, en quittant la baie sous le vent, et en allant dans le passage entre les deux îles.
Je nav' au ralenti, capant serré, le vent monte, monte,... Passages de plus en plus longs et soutenus, au-dessus de 25 (je dirais 28 voir 30). Je me dis que m'écarter du bateau n'est pas la bonne idée, en plus entre les deux îles, ça va être moins flat, et plus de venturi. En plus, y a un second front qui arrive, encore plus foncé. Aller, on arrête les conneries, faut savoir renoncer.
J'abats donc pour rentrer... Magik sonic devient intenable, je me fais embarquer à mach balle, ça dépote au tarting, et je maîtrise quedalle. Je subis, impossible de ralentir. Si j'abats plein axe j'arrive sur les voiliers au mouillage, si je garde mon cap ça prend encore plus de vitesse....
Vient le moment où la board plante à 30 nds, les 7-8 ricochets habituels (tarif obligatoire), tellement toilé que je peux pas faire de nage tractée qui remonte au vent, je me fais hu-mi-lier. Je renonce à la board, je vois même plus où elle est, l'eau blanchit et il pleut... J'essaye juste de pas me faire arracher la combi tellement ça pousse

!
Retour à la zone d'où je suis parti (le chantier plein de sal*peries et de gravats, d'où c'était cool de partir dans 15 nds, avec 5 nds au sol), je largue dans l'eau.. Je suis pressé, je veux vite plier pour aller à l'annexe chercher la board, j'enchaîne les conneries... Obligé de replier dans l'eau assez profonde, y a trop de ferrailles diverses proches du bord, je suis bouillant à l'intérieur.
Bref, je plie à l'arrache, je suis vraiment pas content de moi, et je vais chercher la board. Heureusement que ceux restés sur le bateau m'indiquent où elle est, car je commence à la chercher à 200 mètres au vent, et 150 mètres sur le côté, de là où elle est réellement.
Pas la session à refaire celle-là.
Le samedi, dernier jour, à San Pedro. Celle-là, je la joue sage... Déco sur une micro plage au vent, à côté du bateau qui pour une fois, est mouillé au vent - mais protégé par une barrière de corail.
Décollage en utilisant les deux mètres de large qu'il y a entre le sigle "san pedro" visible sur la photo précédente, et la ligne de sargasses. Je déroule les lignes à pied dans l'eau, une raie se pousse même pas et c'est moi qui la contourne...
Premiers bords limites pour s'extraire en foil d'entre les pontons et les haut-fond (le cata lui même est mouillé dans 1m60, avec 30 cm d'eau sous les ailerons). Je vois au dernier moment un groupe de 4 ou 5 raies, et je m'en tape une... Heureusement, j'étais à la limite du vol, au près serré, donc à 7-8 nds grand max. Quelques bords près du bateau, puis je profite qu'il y ait 10-14 nds établis, pour aller jouer dans la passe.
Sur la trajet, je vois une belle et large raie léopard à 3-4 mètres devant, j'abats et ça m'amène direct sur sa copine, et celle là c'est elle qui m'évite... C'était pour le moins brouillon. Et les raies léopard, c'est connu pour bien latter quand ça pique.
En haut, la passe avec les vagues, et au milieu, le cata.
Petite houle de 80 cm sympa dans la passe. Quelques bords de repérage des patates ("hé mon ami, t'aimes ça les patates ? Avec le willi waller tou thousand six...
https://www.youtube.com/watch?v=hJgQCbRsq-I"), y a pas de gros piège si ce n'est les trucs évidents (pas aller surfer le côté où les vagues vont briser sur le reef par exemple), pas trop de courant -> go surf.
Bon alors en 15m² dans 14 nds, faut que je trouve mes réglages pour bien surfer. Aile basse comme à mon habitude, je suis à la fois trop toilé, et en même temps, j'arrive à la déventer dans les cut-back (enfin, cut back, cut back... Faut pas s'enflammer.... En foil hein... !). Le vent étant propre, et les vagues assez lentes et ne brisant pas trop (houle qui fait le gros dos donc qui ralentit, mais sans casser en général), je tente aile haute, et en effet, ça coupe bien la traction, sans pour autant passer sous l'aile et la déventer, donc j'applique pour le reste de la session.
Je me fais une bonne douzaine de "aller, le soleil baisse, celle-là c'est la dernière", puis je croise un requin de récif, puis une dernière, puis comme ça marche bien, une autre douzaine de "t'es en train de tirer sur la ficelle là, celle-là c'était la dernière".
Faut dire que même si les conditions sont pas ouffissimes non plus, y en a des bien sympa, avec la tension du kite qui s'annule, le foil qui accélère vers le bottom, de la carve sans rien dans l'aile, revenir vers la vague (bon, pas un roller à midi non plus) sans se faire écarteler par l'aile...
Je lâche l'affaire tout de même, et retour vers le bateau. Le soleil se couche plus lentement que je ne le pensais, donc une bonne heure à enchaîner les tacks, à aller raser les quais avec les touristes qui prennent l'apéro et font le before, et à aller explorer le reste de la côte au vent de la caye.
Posé dans les mains de ma sœur sur la bande de plage, et fin du trip : le fameux rinçage / démontage d'ailerons / bourrage de boardbag...
Donc du coup le Bélize : why not en destination kite, mais au sens propre comme au figuré, la plage reste étroite : soit t'es en caisson mais faut savoir très bien faire des décollages sketchy (micro spot, décollage pleine fenêtre sans place sous le vent, décollage dans du déventé, drift launch...), soit t'es en boudin (le drift launch est plus facile), mais faut savoir naviguer dans 6-10 nds.
Donc plutôt pour foil. Et avec les sargasses et le light, on sort le foil de race de l'équation.
Le bassin de croisière est très, très cool, donc parfait pour emmener des gens qui ont peur d'être malades en bateau, mais bof bof si t'aimes régater dans 35 nds et 3 mètres de creux. Le pays est cool, trip à coupler avec 2-3 jours de visites de sites Maya dans les terres je pense.