Les souvenirs du dimanche
. Nuit en camping sauvage, il a pleuvioté un peu au début mais rien de méchant, la tente est sèche le matin, température idéale...
What time is it ? It's magik 15 time !
Je suis confiant, il y a une petite quinzaine de nœuds... Les quelques dizaines de secondes pour étaler la 15, tirer sur les lignes et la décoller, y a déjà plus grand-chose. 6-8 bords (un nombre pai, très important ça ! ) pourris, le genre où tu ne sautes pas et où tu es content de revenir à ton point de départ, et je lâche l'affaire. Le vent est ultra perturbé, grosses bascules de ±30°, molles à 8, rafales isolées à 20... Bref, pas top ridable en TT, donc je me résout à boulonner le foil.
Vu les écarts de vent (et le fait que ça soit quand même prévu de rentrer fort !), j'y vais avec Fast & Furious, ma so² 6 "qu'elle est puissante pour une 9", et qui en effet, troue pas mal de monde... Les 9 à boudins ne font rien en foil, les wing non plus, et je tourne autour de ce petit monde, sans difficulté. Quelques loop en série dans des molles sous les 8 nds, et pas assez de puissance pour mon niveau pour les tacks, mais sinon ça le fait. Du coup, je pars downwind, aller sortir du bassin par le canal au fond, et aller me faire un tour dans l'étang de Leucate.
Le passage du canal est assez chaud, il y a une petite douzaine de nœuds, et bien que je vise entre les gros pieux de balisage (et qui font un peu baliser), si je perds le vol, il n'y a pas assez de fond... Donc loop (cap trop abattu), serrage de fesses, et ça passe. Une fois le canal passé, bah je chope un bon 25 nds, troué comme il faut : 25, puis 8, puis 25...
Je vois qu'il y a plein d'ailes vers la base militaire au sud de l'étang (St-Laurent de la Salanque), où le vent a l'air propre, et du coup, bah je décide de partir upwind de l'autre côté....
Cherchez pas.
Il y a un bon clapot de 40-50 cm, quelques uns qui brisent et déferlent même, ouh là, ça fait longtemps que j'ai pas fait du foil autrement qu'en 15m² sur de l'ultra flat moi... En plus, L'eusses-tu-crû ?, c'est blindé de tagliatelles, longues algues qui restent bien bloquées sur le mât. Sur mon stab et l'aile, elles arrivent à se barrer, mais pas le mât. Donc nav' au ralenti, pour caper, ne pas se faire suprendre par les vagues, et ne pas faire ventiler le mât qui traîne ses banderilles...
Le but était de faire le tour de l'île aux oiseaux, au vent du bassin du spot de départ, mais le vent y est vraiment ignoble, et me bloque l'accès. En plus, il y a pas pas beaucoup d'eau, et encore plus d'algues... Demi-tour, retour downwind à surfouiller le clapot, c'est quand même ça qui est marrant en foil !
F&F est parfaite dans cet exercice : bon drift, excellent placement, gros plaisir de pilotage, plage de vent de fou... Elle chopera les félicitations du jury une fois revenu sur la plage !
Je repasse le canal, cette fois plus facilement, car upwind... Et il n'y a plus la pression des touristes qui photographient. En foil, on entend tout... "Oh, regarde, le skysmurf" -"Ah oui, tiens, ça n'a pas l'air stable son truc... Et je savais pas qu'il y avait du fond ici"
ça fout à peine la press' !
F&F torpille l'upwind sur le flat dans le bassin, et quelques planchous dans le lot (ne parlons pas des wing), et je sors le TT.
Mathieu est arrivé, enfin je crois que c'est lui, sous la couche de crème... Il a braqué un tube et s'en est tartiné pour la semaine. Il gonfle sa stoke 9, je reste avec F&F, mais prend la kooka, histoire de me mettre quelques tirs et loop, le vent commence à peine à rentrer, et il n'y a pas grand monde dans la zone de flat. Surtout qu'il faut un bon cap pour rester parallèle au bord, ce que les boudins refusent.
Bon, des tirs, BL KL et darkslides, j'ai dû m'en mettre une dizaine à tout péter... Car j'ai effectivement tout pété. Réception de loop de fin de darkslide foirée, la so² 6, dans les loop, elle siffle, passe large, et déboîte sa race... D'habitude, je replaque au forcé, avec beaucoup d'élan
, mais là, je me vautre. Et elle continue la traversée de la fenêtre, avec mon corps dans l'eau... Et comme à son habitude, elle éclate donc toutes les lignes. Ça doit faire le 3ème jeu de lignes que j'explose avec cette aile.
Un mec me tracte jusqu'au bord, je roule ("tiens, y a plus grand-chose à enrouler sur la barre !) puis je fais le bilan :
-1 ligne avant
-1 Front-Main (les connecteurs des avant) une première pour moi !)
-1 back-Main (connecteurs des arrières - idem !)
-les 2 BR-Main (au-dessus des Z-main... Qu'est-ce que c'est fin, par rapport aux Z-main ! Alors qu'il n'y a qu'une ligne aussi).
Bref, soso a encore voulue prouver qu'elle peut délivrer des bons boost de puissance...
Il y a 15-25 nds, sûrement 30 nds du côté de l'île aux oiseaux, donc j'hésite, j'hésite, et sors la so3 9. On va à l'île aux oiseaux avec Mathieu, il suit bien, ça fait plaisir ! Il manque même presque de me bouffer au cap sur un bout de bord... ça fait plaisir, et ça fait rager aussi
!
On plie l'upwind en 4-5 bords, et on arrive au vent de l'île, dans la zone de flat d' 1 km par 1, 50 cm d'eau, vent presque régulier... Mathieu se fait plaisir en sauts, nav' switch, carves, et il apprend le pop aile basse. Quelques one-foot pour moi, mes premiers no-foot en 9, et des doubles backloop handwash (une première pour moi je crois).
Mathieu fatigue, donc on se rentre, par le chemin des écoliers, l'idée étant de tourner la pointe de l'île, et revenir abattu plein gaz, à rayer la vitre qui se trouve 50 cm sous le vent de la berge... Bah miss red hot me dit que les molles à 8 nds suivies de rafalasses à 30+, elle va pas être d'accord. Donc je remonte, je croise Mathieu et on repart au vent de l'île. C'est quand même suffisamment flat pour se mettre de bons runs abattus, si possible dans les passages les plus forts
. Mathieu a une bonne nav' : bonne position, bon cap, avec la kooka, mais il n'a pas encore trouvé le board "tarting downwind".
Le retour par le canal au vent, droit dans l'axe de la tam', est pas facile non plus. Je manque d'y laisser une oreille de sonic sur un loop un peu large, et Mathieu passe le cana pile quand le seul bateau de l'aprèm le remonte....
Quelques tirs dans l'arène des gladiateurs, mais miss red hot n'y est pas à sa place. C'est pas qu'elle soit grosse, non... C'est juste qu'elle prend de la place !
On pose, Mathieu se rentre... A. a débarqué sur le spot, quelques bords avec sa 10, et il lâche l'affaire... Bon.... Le vent est tellement dégueux qu'il n'y a plus grand-monde.... Il y aurait pas une connerie à faire ?
Aller, on sort magik 15 !
Presque même pas de tranchées au déco, malgré la brindille habituelle qui bloque des brides, du trim' "pour pas qu'elle surborde... et pas perdre le crantage dans les passages à 25 nds", et c'est parti.
Je suis tout seul à réussir à atteindre la zone de flat, sur l'eau sinon c'est des 8, une 10... qui ne font pas grand chose. Je réussis à ne pas (trop) me faire démonter dans les rafales, et là, excellente session.
Un poto de la team poulet filme, j'ai donc quelques souvenirs :
darkslide handwash (avec la main arrière qui s'appuie sur l'eau, ma main avant qui tire le loop en tenant la barre à l'envers) :
darkslide grabé, se terminant par un frontroll :
Frontroll handwash (toujours très difficile à doser celui-là, pour être ni trop haut, ni trop bas, et à bien faire looper l'aile)
Ainsi que quelques board-off backloop (plus facile à passer avec une rotation, qui remonte la board par force centrifuge, que sans !), une palanchiée de fontroll one-foot, dont certains bien bien haut, avec l'aile relancée en downloop / KL hélico bien trop tôt... Même pas besoin de reboucher les trous dans l'eau : avec la vitesse horizontale donnée par une 15 en downloop dans 20 nds, tu ne fais "que" ricocher
!
Je plie et vais me faire l'apéro / repas (et douche ! bonheur !) avec Mathieu et sa petite famille en vacances, puis, ayant pété pas mal de matos juste avant les vacances avec Aile-Iz (une pompe (!), la 6, le foil qui délamine, la 9 et la 15 à re-régler), et le lendemain était prévu thermique léger à partir de 15h seulement, je décide de me rentrer.
Passage de nuit par les Corbières... Je sais pas si c'est le fait que ça soit bien sec, ou le fait que je roule fort car il n'y a vraiment personne, ou le fait que la nuit c'est plus impressionnant... Mais je trouve que la tenue de route de fairlady est assez impressionnante. Tout en prévenant, en gigottant quand il le faut, en se déhanchant sur les gros freinages... Bef, super retour à bloc sur de la route de gorges, puis autobahn qui n'a pas parue trop longue, et je retrouve avec bonheur mon plumard, bien tard...