Le lendemain dimanche, retour sur mon ex "home spot" : carteau (j'ai habité entre 2019 et 2020 à Port-St-Louis
), spot qu'Aile-Iz ne connaît pas.
Toujours 9-12 nds, voir moins, c'est plus faible que la veille à Gruissan, mais il y a du soleil, et Mathieu-de-Lyon est déjà sur l'eau.
Quand une bandit vole pas... Bah tu peux quand même sortir en soul 12 !
Soul 12 et door, il s'en tire bien, mais ça paraît léger. Aile-Iz décolle pleine fenêtre magik 15, et elle monte pas si facilement tout de même. Je l'accompagne à l'eau, et l'aile tient en bord de fenêtre, mais faut être un peu fin déjà. Et en allant à l'eau avec sa s4 12, je trouve que la lotus a même du mal à tenir. Door pour Aile-Iz et elle rejoint Mathieu, moi j'ai monté le foil et je vais chercher un peu de profondeur.
Aile-Iz fait l'effort d'aller dans le profond, avec le micro clapot qui butte un peu la vitesse, et c'est très cool de naviguer avec elle (autour d'elle ? la différence de cap et vitesse en foil me donne toutes les possibilités
), sans faire de bruit.
La s4 12 lotus est magistrale pour peaufiner les tacks en foil, je m'y attendais pas : je pensais qu'elle manquerait de fenêtre et de portance, mais tout passe, sa puissance prédictible doit compenser, et puis je sens pas franchement qu'elle reste en arrière non plus.
Le vent est tout de même pas bien fort, les boudins sont bec dans l'eau, et quand je vois Aile-Iz me faire signe de la main, je pense que c'est pour poser, mais non, elle me montre sa phalange qui bande mou...
Elle n'a pas mal donc on prend le temps de plier, de se rencarder sur les urgences / cliniques (merci Marco), de tenter de démarrer la voiture et de trouver des câbles... Un booster presque vide de péchou plus tard, Mathieu nous amène.
La clinique va vite mais bâcle un peu le truc, mission câble avec Mathieu, et on revient sur le spot.
Fin de session toujours en soul 12 + door pour Mathieu, je prends so3 15 + kooka et essaye d'aller vers le fond du spot, là où il y a plus d'eau... Peine perdue, je me mange à mon tour pas mal de fois les bancs de sable, et quand j'essaye d'aller dans le profond, je perds au vent, le micro clapot doit suffire à me faire perdre, je suis à la limite.
Je rentre prendre la door, Mathieu rentre poser, je me dis que je vais lui montrer de quoi la sonic 15 est capable... Mais peine perdue, 2 bords plus tard, c'est définitivement tombé.
Chouette soirée chez Gwën-à-ailes et son fiston. Le lundi, Aile-Iz tient à revenir par ses propres moyens, blablacar proche du Jaï, et j'arrive tôt sur Napo.
18-20 nds, 50cm-1m de vagues ("taille de genou", quand il s'agit des vagues, j'aime pas m'attaquer à plus petit que moi), je le sens pas. Je vais rien faire en 15 dans ce plan d'eau, la 12 va être mollasse, aller je vais sortir le petit caisson haut ratio 6, seconde chance après non-session à la ganguise.
Et là... je me merde dans les grandes longueurs. Ce moment où tu poses la clé sur tes fringues sur le siège. Puis où tu les cherche. Tu palpes chaque fringue. Rien.
Tu cherches sous les sièges. Rien.
Tu regardes là où t'as ouvert : arrière du coffre, sièges arrière, rien...
Je vide peu à peu la bagnole : une 15, une 12, deux 7, deux 6, une door, deux TT, un foil, une tente, une couette, un matelas gonflable, des sacs d'affaire,... Rien. Et en re-palpant les fringues à chaque fois.
Je remets tout dans la caisse, en me disant que balek, je vais aller à l'eau comme ça.
Puis je me dis que la bagnole repliant les rétros lorsque la clé s'éloigne, je vais sortir un à un les sacs, en refermant à chaque fois les portières.
Donc je ressors un à un les sacs.
Tout.
Rien.
Je me dis que j'ai pas posé le gros tas assez loin de la caisse... Puis je sors les 3 fringues qui restent... Et la clé en tombe
Bref, je vais à l'eau. Décollage nickel du proto, mais en TT, ça manque de jus. Mathieu arrive après 3 bords (j'ai dû cramer 40 minutes avec cette clé), du coup, quelques KL devant lui... Je suis en plage basse, mais le premier me surprend, trop proche de la plage :
Hépaf !
Bon, par rapport à Aile-Iz, j'ai des années de boîtes dans ce goût-là derrière moi, donc je tombe sans me faire mal, et puis surtout, "j'ai de la chance". So, same player play again, cette fois plus loin :
Mathieu grée sa stoke 9, je passe sur la s4 12 dans une vingtaine de nœuds établis et stables, et on va vers magik pumptrack. Long bord de balade dans le shore break et en chopant quelques séries sur opportunité, puis downwind et on se cale sur du mou mais régulier, side. Conditions faciles pour apprendre à surfouiller, je vois Mathieu se lâcher et ça fait plaisir
.
Le vent monte et on fait un tour dans une baie de flat, mais la pointe au vent fait de beaux rotors. La s4 12 commence à être pas mal choquée et apprécie pas toujours, et Mathieu manque un peu de toile tel que je le vois. Et ça fait déjà une grosse session, et y a un gros chemin de retour aussi.
Upwind aidés par le courant, puis "dents de dragon" : telles les pyramides de béton antichar, des vagues pyramidales anti-Mathieu nous attendent à la pointe, faut garder de la vitesse et poper dynamique. Mathieu passe l'obstacle, et un long bord de surf plus tard - interrompu seulement par les péchous surfcasteurs -, on est de retours au point de départ, où le reste de l'équipe vient d'arriver.
Le fiston de Gwen prend leur 10 rebel, je passe la Hyper 7 a Gwen qui sinon serait pas assez toilée, boZZo y va en foil + Firefly (3.5 ?), JMourso en tiki + aura 9, et moi, vu que j'ai un peu fait le tour du truc en TT, je ressors en foil, avec la 6 haut ratio.
Ce qui, sur le papier, n'est pas le combo idéal, surtout que dans 1m de vagues, je manque un peu de niveau en foil.
Mais entre deux boîtes, j'arrive à enchaîner de belles carves.
J'ai toujours bien aimé surfer en haut ratio. Travail de surborage pour l'envoyer en drift, de shoot pour retrouver de la puissance... Je me fais petit à petit à cette 6, me déshabitue de la so² 6, et je commence à être à l'aise et vraiment me faire plaisir au surf, à plonger pied avant en grand dans le "creux". Mon foil a pile la bonne vitesse, je reste pas mal sur la vague, l'aile demande pas une grosse charge mentale et se sent très peu, c'est chouette
.
Tout ce petit monde se dirige à nouveau à l'autre bout pour une grande balade, mention spéciale à boZZo, Gwen & fils, qui vont péter hyper loin... Perso, j'ai pris une grosse alerte avec bâchage suite à surf beaaaucoup trop ambitieux to cravate, en plein dans le courant et dans la zone de vagues, je fais pas le fier... Je remets un peu en l'air l'aile, commence à la décravater, ooops
j'ai pas le bon timing et suis à contre-temps, j'empile les tours de cravate... Genre 3-4 tours... Je corrige le tir, et prends un gros plaisir à, sur commande, défaire les tours de cravate
. Malgré ça, j'ai senti le vent du boulet passé... Bord vers Gwen lorsque je vois qu'au loin, très loin, elle est en train de faire de la nage tractée pour récupérer sa board dans une zone de courant, mais son fiston rush vers elle plus vite que moi, et elle l'a retrouvé entre temps -> c'est l'occase d'empocher les gains, et de savoir s'arrêter.
On se retrouve au point de départ, et malgré que la Hyper 7 était connectée sur une barre avec Y haut, lui donnant un comportement digoulasse en b/c (dur sur toute la course) et en virage (pas de jus et pas de ressource), elle aime bien cette "7 qui tire comme une 10".
Je prends la 7 à mon tour, c'est là que je me rends compte qu'avec 2 mètres de ligne de moins et un Y haut, l'aile est dégueulasse par rapport à ce dont j'ai l'habitude. Je rate tous mes loop, gros taux de crash...
"Il est fraaais mon kiteloop, iiiiiil est fraaaais"...
Fin de session avec plein de grands sourires, ça fait plaisir de voir tout le monde, et la bigoudène a fait péter le cidre et les chaussons aux pommes
. Puis restau avec la Gwën family, démarrage aux câbles, et looongue route ininterrompue vers Toulouse
.