Organisée par la famille ArmorKite, avec la participation de catakite ans co, d'autres acteurs du domaine, et de mon collègue et moi
Donc 4 bateaux :
Catakite and co
ArmorKite 6.5
Une coque de dériveur 4.45 d'Armorkite
Le nacra 5.8 de mon collègue, "aile d'eau radeau" (/el'dorado)
On attaque la journée du jeudi par ré accastiller le nacra, qui n'a pas navigué depuis 2 ans, et dont les foils et l'accastillage avaient été fournis par un autre kiteboater, et sont repartis avec lui. La soirée se termine sur la voile, à 22h, à réparer des valves décollées, des hernies dans les bladder, préparer une barre spéciale...
Matinée du vendredi sur l'autobahn, et on arrive à port la forêt, au milieu des maxi de course.
Sur le port, le vent siffle, le bateau est moyennement préparé, j'ai un peu la boule au ventre, le collègue est aussi sur la défensive...
Le post du vendredi :
balboxl a écrit : ↑ven. 21 août 2020 19:35Vivants !
Grosse appréhension avant de décoller depuis la cale Sud de port la forêt, le kiteboat semble pas super prêt malgré nos efforts de la soirée de la veille, et du matin. Et puis surtout, il y a 30 nds, les mâts de la marina sifflent... Je dé-grée la 16, et on remplace par une 9, airush ultra mono latte.
Mise à l'eau du nacra par la cale, puis on le décale vers la berge, sous le vent du port, dans le chenal.
On grée la 9 sur la plage, je pense qu'il n'y a pas plus de tours qu'un kiteloop, qu'on ne peut pas dévriller (barre déportée : les avants ne passent pas par la barre, ce qui permet de s'assoir où tu veux sur le bateau, moyennant une gestion d'un trim de 2-3 mètres).
Bref, on décolle avec des tours et des algues de la grève dans les lignes, et comme ça tire fort, on y va direct. La sortie dans le chenal, avec pour commencer un contre bord (pour s'écarter de la berge) est très très chaude, c'est fort, déventé, et les écoles de voile s'y sont repliées, en hobie cat. Le temps de descendre une dérive, un safran, puis un deuxième safran, puis la deuxième dérive, il faut déjà jiber. Jibe un peu brouillon, mais l'aile tient bien en l'air.
Le bateau cap très bien (deux belles dérives d'un mètre facile), et on sort du port. On chope les 30 nds, les sensations de puissance au kite sont grisantes, et le bateau accélère fort, on trace à 12-15 nds.
Les étraves sont bien hors de l'eau, le bateau est fait pour que le haut de la voile lui appuie le nez, via le bras de levier du mât. Du coup là au moins, 0 risque de planter. En plus, la poutre avant du filet est à peine devant les dérives, on ne peut donc pas se tenir plus à l'avant que le milieu du bateau.
C'est marrant au downwind aussi, le pilotage de l'aile est sympa, et le bateau surf, dans un mètre de houle.
On repasse deux-trois fois dans le port histoire de faire des photos, par un journaliste qui est venu pour couvrir cette petite conviviale regroupant les acteurs du monde du kiteboat (mais là on est les seuls à y être allés).
Puis on retourne au large, et après deux bachages d'aile, à cause de notre montage qui a un peu trop de noeuds qui accrochent, et des lignes qui sont pas claires du tout. Et autant de redecollages, on est contents car sur un kiteboat, c'est jamais gagné. Là, on n'a même pas eus à sortir l'ancre flottante, qui permet de limiter la dérive du bateau, qui détend les lignes de l'aile dans l'eau.
On échange de postes, je passe à la barre, et le collègue prend l'aile. Comme c'est son bateau, ses lignes, son aile, et que le but de cette première nav' de chauffe est de voir ce qui va casser, il charge, il charge à bloc. Le bateau trace bien, on fait 4-5 bords de folie, ça pousse, ça pousse fort.
Puis le grand "chklang" attendu, le bout retenant l'aile au bateau, et permettant à l'aile de passer d'un bord à l'autre, a cassé.
On récupère l'aile sur la 5eme, puis retour avec l'aile sur le pont, c'est pas glorieux mais ça cap quand même.
Démêlage, changement d'accastillage, matelotage, et demain, direction les Glénans !