
On a raté le vendredi mais à priori, ça a surtout été l'occasion de donner le bain aux ailes.... Quand on est arrivés samedi (après un super stop chez l'italien de la Ste-victoire, j'ai nommé Giarmoleol

Étaient présents : catakiteandco, avec 2 cata et une dizaine de membres, Éric avec deux kitetender, dont un qui était super gentiment à disposition pourAile-Iz et moi, ArmorKite qui avait fait le déplacement avec un AK 6.50 depuis la BZH, et Syroco avec 3 membres (dont Batla) et une exposition de la maquette.
Une partie des forces en présence : au premier plan les 2 kitetender, derrière un des cata, et sur l'eau, l'AK 6.50. Plus 1 des 2 zod' de sécu.
Le week-end était prévu pétole de chez pétole sur tout le sud, avec une chance sur un malentendu à l'alma... Le samedi, beaux cumulus le matin avec pétole tournante, puis on observe le gros noir qui suce avec intérêt. Le vent se lève d'Est, les prév' indiquent de l'Ouest


8-12 nds, Éric (distributeur kitetender) nous prête une aile avec le kitetender. Un proto de bandit 17m², Éole sait combien je taille les bandit à longueur de journée... J'essaye d'y aller sans à-priori, et le déco de la 17 dans un vent un peu léger se passe mieux que je l'appréhendais. Départ rock'n'roll, on est pas rodés, c'est plein ON, faut pas détendre les lignes dans le light... On perd Aile-Iz dans la bataille de l'embarquement brouillon, Batla est à la barre, on prend le bateau en main : descente et blocage de la dérive puis du safran, prise d'un peu de vitesse et jugement de la maniabilité du truc, puis on jibe, et on récupère Aile-Iz qui a nagée pour s'écarter de la plage.
Bonne session, à 3 sur le dériveur de 4m. La 17 bosse bien mais est hyper physique à border, malgré un suspentage la rendant moins présente en barre (suspentes décalées vers les oreilles, ce que permet ce proto aux attaches multiples). Malgré les 3 personnes et les 8-10 puis 10-12 nds, le bateau marche bien, bonnes accélérations au planning. Batla a toujours le don de m'impressionner quand il travaille une aile sur un kiteboat, toujours l'impression qu'on va tout péter (et des fois, c'est le cas !).
On tourne sur les bateaux, catakite part avec une breeze 11, option balade chargés 4 à bord du cata bien stable, le 2ème kitetender part avec une marabou 12 je crois, donc option tranquille aussi, et ArmorKite sortent tester leur proto de caisson fermé 23m² dédié kiteboat.
Sur le kitender, au pilotage, la sensation de puissance est grisante. A la barre, le bateau est réactif, et le barreur a son rôle dans la gîte du bateau (le moindre coup de stick fait pas mal gîter le bateau, surtout si la dérive pivotante est complétement descendue), et dans le bon maintien de la tension des lignes de l'aile, et de leur angle. Lignes trop vers l'étrave, et c'est la détente de l'aile. Lignes trop à la perpendiculaire, et c'est la grosse charge, avec éventuellement, chavirage... L'équilibre a 3 est un peu détérioré / le placement est plus difficile à trouver, et cela nous arrive : on dessale. J'étais sur le bateau, et honnêtement, je me souviens même plus si j'étais à l'aile, à la barre, ou spectateur. Je crois que j'étais le poids mort sur ce coup, mais pas sûr. En tout cas, c'est allé vite ! Très vite. Check rapide que tout le monde répond : que personne n'est bloqué sous le bateau... Je suis sous le vent de la coque, les deux autres sont au vent, donc la seule chose que je vois, c'est la coque retournée, et les prélignes de la barre qui sortent de dessous le bateau, c'est assez flippant...
Facile de grimper sur la carène du bateau (malgré le harnais), puis de redresser totalement la dérive, et mes 60 kg suffisent pour faire bras de levier et ressaler le bateau, une fois assuré que tout le monde se tient au bateau. Car une fois dans le bon sens, faut anticiper que tiré par l'aile, le bateau va partir fort...
En milieu d'aprèm, une fois tout le monde bien rassasié, Éole faiblit graduellement. La breeze part à l'eau et ne remontera pas, le cata "pose" la marabou dans le mini shorebreak et n'arrive pas à démarrer son hors-bord (robinet d'essence fermé


Depuis la plage, on admire l'AK 6.50 qui prend en main la 23m², part au large, bâche ("oooh"), redécolle ("aaaah....clap clap clap"), puis re-bâche ("ooooh.... bon... apéro ?").
Super soirée chez catakite, avec plancha, concert, une quarantaine de passionnés

Le dimanche, pétole bienvenue le matin. Juste de quoi faire un petit tour de SUP avec Aile-Iz, découverte pour elle. "La vie est belle"

Elle masterise vite le truc : on s'est pas mis à l'eau, et elle rame en ligne droite sans avoir à changer de côté. Donc sur du flat, je considère qu'en 2 minutes, elle a fait le tour de 100% des tucs qu'on peut faire en SUP

Les modèles météo se contredisent tous, et la plupart indiquent 2 bascules dans la journée... Mais un vent side, puis side-off, nous font sauter dans nos combi.
Le pilote d'ArmorKite et moi, on s'est fixé pour objectif de sortir leur 23m² dans le plus d'air possible, sur le bateau le plus léger (le kitetender), avec l'équipage le plus léger (lui et moi).
Petite appréhension avant de décoller une 23m² que je ne connais pas, dans 8-15 nds off-shore bien rafaleux et ON/OFF,
avec une barre sur laquelle elle n'a jamais été montée (et pas très adaptée, vieille barre Ozone de snowkite, larguant sur les arrières et avec séparation des avants très haute... Et la fumeuse poignée de largage située pile là où t'as envie de tirer les avants...). Ça se passe mieux qu'appréhendé, départ un peu tendu car on a été un peu joueurs avec les obstacles (l'AK 6.50 sur la bouée), mais ça passe sans taper (a pas touchéo !).
Une fois au large, on relâche le trim, on baisse l'aile... Oh - My - God... Ça marche ce truc


On est direct au planning... L'impression à la fois désagréable et grisante, qu'on va tout péter... Y compris le mur du son... Le truc avionne, le puit de dérive touche plus vraiment l'eau, l'étrave vole sans toucher les vagues de 30-50 cm. L'aile, que j'avais trouvé floue et camion sur la plage, se révèle agréable, avec une pression en barre très très légère (très agréable quand tu bordes pour tracter 200 kg au planning full speed), et une puissance délivrée progressive.
Quelques bords au tarting, deux-trois bien abattus, à tirer des grandes droites au planning dans les vagues, puis un zod' nous permet d'échanger avec Batla, histoire que j'aille quand même retrouver Aile-Iz sur la playa.
On sort le 2ème kitetender, avec la bandit 17... Deuxième appréhension, le vent est monté, et c'est tout de même pas classique de décoller 17m² dans du side-off à 15-20 nds... Trimé à fond, ça passe encore une fois crème, le gros camion dégaze bien. Et les arrières ont été réglés pour avoir moins de pression.
Aile-Iz appréhende un peu qu'on ne soit que tous les 2 sur le bateau et qu'elle doive donc barrer impec', mais après un départ nickel, le doute se lève. Elle assure à la barre, et en plus, avec de l'air, tout est plus facile... Les aile sont chargées en nav', elles peuvent être stockées dégazées au zénith avec le bateau bout-au-vent, on peut faire les jibe lentement par le zénith...
On se tire la bourre entre kitetender. Je pensais qu'on allait se faire bouffer par la 23 à caissons :
Mais je revois un peu mes pré-supposés de kiter... En kiteboat, la finesse aile peu chargée fait moins la différence. Ce qui compte, c'est la finesse aile chargée, très chargée. Le boudin 17 tire très bien son épingle du jeu, à bosser full incidence et à envoyer des sinusoïdes bien vénères. Le caisson est plus calé, et a plus faible incidence... En kiteboat, il y a une prime à la puissance brute, qu'il n'y a pas en kite (et encore moins en kitefoil). J'aime bien ce côté "prime au plus con"




La 17 est moins présente en barre que la veille, mais ça reste sportif, voir viril / bourrin. Avec juste la moitié arrière du bateau au planning, et le safran hyper réactif (ça se joue sur des mouvements de quelques centimètres), Aile-Iz gère "like a boss", et les sensations sont géniales. Super moment en couple, avec une bonne connivence pilote / barreur nécessaire.
Puis on tourne sur les bateaux, on a pris une bonne dose (et l'aile est quand même physique), et on a pas mal de route pour rentrer... D'ailleurs, sur le retour, Fairlady, avec pourtant sa direction qui demande pas mal d'efforts, et ses quelques poneys qui rechignent pas à plaquer au siège, paraît presque fade... Super conviviale, merci à catakiteandco pour l'accueil et l'organisation royale, aux zods de sécu, à Éric et ses kitetender, aux participants,...
