Weekend en Aubrac avec ma kiteuse préférée
. Conditions chargées les samedi... On arrive au col de Bonnecombe en premiers, ceux qui ont fait le beau vendredi (soleil et 20 nds) se lèvent plus tard du gîte.
Route enneigée et glacée par endroits, la Zaza d'Aile-Iz passe tranquille en pneus 4 saisons, c'est cool. Arrivés au col, ça souffle, personne ne ride encore, je me tâte entre deux boudins : 7 ou 5. Aile-Iz a déjà fait son choix (elle a même laissée ses skis à la maison
) : raquettes. Pour moi, la 5 serait raisonnable, je mets donc 7
histoire d'avoir de la portance si on va faire des vols de pente avec mon compère A. qui doit rejoindre.
Évidemment, j'ai pas assez gonflé la 7, et surtout, l'air chauffé par le pompage, s'est refroidi dans le boudin (-8°C), et j'ai pas re-fait la pression, donc boudin chou gonflé
.
Ça se voit...
Et ça souffle. Le plan est de se balader jusqu'à un cirque propice aux vols et descentes dans la poudreuse à 5-6 km de là, mais ça tartine à 30 nds, le retour vent dans la face risque de pas être cool pour Aile-Iz.
Je trace une pente pendant qu'elle marche dans cette direction...
Puis quelques sauts vu qu'elle a sorti l'appeau à kiter : l'appareil photo.
Doigts un peu protégés du vent car un peu abritée dans un buron (bergerie), enfin vu que la fenêtre, porte et cheminée sont ouvertes, protégée, faut le dire vite.
On y mange, puis la météo se dégrade... Aile-Iz se rentre et je suis des yeux le début de son retour dans le brouillard / blizzard, puis je me sors de la cuvette. Ça passe sur les crêtes, je redescend chercher A. qui arrive, et l'on retourne sur les crêtes. À ce moment, on a déjà renoncés à aller jouer dans le cirque sympa, on compte plutôt aller chercher de la poudre dans des contre-pentes pas très loin. Mais la météo se dégrade, on commence à se faire blaster la tronche à 40 nds +. 40++ même, car je suis trimé, la hyper sous-gonflée p-o-u-l-p-e, je me fais pou-rrir. Après un long bord tribord upwind, on revient vers le point de départ avec un autre upwind bâbord, on explore une petite pente qui ne le fait pas, puis logiquement, on abat pour rentrer, et on se prend au jeu du downwind... Dans le white out, on a dû rater un embranchement
, l'Aubrac, c'est grand
!!
Alors disons qu'on est pas perdus, mais de là à dire qu'on sait exactement où l'on est... A. sort le tel, y a 40 nds rafaleux, la neige et tout le reste vole de partout, il veut me montrer l'écran
,... Je gueule à travers les rafales de lâcher l'affaire avec le tel : suffit de remonter upwind en restant le long de la lisière, et on devrait retrouver la trouée par laquelle on est passés.
Ce qui s'avère être le cas, retour cuvette de départ.
Et posé avant que les congères se forment trop...
.... trop tard. La Zaza est plâtrée des 4 côtés. Extraction malgré tout sans avoir à pelleter ni mettre les chaussettes, demi-tour, et on croise un gros van juste au mauvais endroit, là où le vent dépose toute la neige, en légère montée -> tous les deux plantés
!
Mise des chaussettes, légère aide, et on est repartis... Mais le mal est fait, et A., qui vient 48h auparavant de découvrir le mot "congère", et qui est une buse notoire en conduite su neige, veut absolument "passer devant car nous, on va se tanker"
, il fait un caca nerveux et je laisse le sale gosse passer devant.
Une fois sorti du plateau, la route est sympa (chaussettes, chaînes enlvées), y a même du soleil...
Le garçon prend la confiance, et passe d'une conduite où il se traînait en 2 sur des zones bitumées, à une zone où il passe en 4 sur des virages gelés... Sur les deux derniers kilomètres, je lâche même l'affaire et malgré un rythme correk' (60 sur neige et glace en pneus 4 saisons), il me colle plusieurs centaines de mètres... et alors qu'on est à 800 mètres du gîte, il évalue mal la longue congère de 400 mètres de long, et "avec de l'élan ça va passer"... Ça, de l'élan, il en a, il a dû arriver à 60 à l'heure, et 100 mètres plus loin, il est tanké de chez tanké, avec toute la caisse qui est montée sur la neige tassée sous le fond de la caisse, roues qui touchent plus leurs ornières... Ce qui complique le boulot du type du gîte, qui avait prévu de juste passer un coup de lame avec son tracteur avant qu'on arrive.
"Ça passait, c'était beau"
Pour ne rien gâcher, y a 40 nds et ça se rebouche aussi vite que c'est pelleté. A. veut absolument essayer de reculer, j'essaye de démontrer à quel point c'est une erreur (au mieux, il arrache tout son bouclier), on campe sur nos positions, perso ça sert à rien de s'acharner, faut juste attendre le tracteur et on déneigera le dernier mètre entre son coup de lame, et la caisse.
La suite peut se résumer ainsi :
https://www.instagram.com/reel/CnUR-kGJ ... MnZT10Mjw
Bref, pas la meilleur session (et parmi les 7 du groupe, seuls A. et moi avons un peu ridé), pas la plus belle arrivée non plus, la snow cred' en a pris un coup
!